Au Togo, un réseau de 1 200 jeunes producteurs travaille à enseigner des pratiques agricoles durables sans engrais chimiques et avec de très bons rendements. Depuis trois ans, dix fermes se chargent de former, pendant trois mois, les futurs patrons de l’agriculture écologique et familiale de demain. Un modèle basé sur un apprentissage très pratique.

À l'issue du premier confinement, Nantes a transformé ses parcs et jardins pour cultiver des fruits et légumes destinés aux bénéficiaires de l'aide alimentaire. 25 tonnes de légumes récoltés, tandis que 2 500 familles ont profité d’au moins un panier. Si cette initiative ne comble pas tous les besoins, elle a permis de créer du lien social.

Certains agriculteurs se laissent dépasser et se retrouvent surendettés. L'association Solidarités Paysan leur offre conseil et accompagnement. Exemple dans la Loire où deux bénévoles aident un élever à étaler sa dette et mieux gérer ses comptes. Ce binome a accompagné une dizaine de paysans dans la Loire et l'association accompagne 3000 agriculteurs au niveau national.

Dans les Alpes, pour aider les bergers à prévenir les attaques du prédateur sur les troupeaux de brebis dans les alpages, l'association Férus met à disposition des bénévoles pro-loup. En relayant les bergers dans la surveillance, ils offrent un peu de répit aux éleveurs, assurent une présence dissuasive. Une initiative qui renoue le dialogue entre pro-loup et agriculteurs souvent opposés au prédateur.

L'association Terre de liens aide les communes à identifier des terres en friches et disponibles pour installer de nouveaux agriculteurs sur leur territoire. Une cinquantaine d'initiatives de ce type sont déjà recensées en France. Une plateforme permet désormais de partager les outils à la disposition des maires pour faciliter ces installations.

Comment protéger ses récoltes face à un troupeau d’éléphants affamés ? En Inde, des paysans ont importé une méthode venue d'Afrique consistant à édifier une clôture avec des ruches tout autour de leur ferme. À ce jour, plus de 360 paysans appliquent cette méthode dans l’Etat indien du Karnataka. Elle leur permet d'avoir un complément de revenu et aucun n’a eu à déplorer la moindre invasion depuis.

Présent dans tout l’Hexagone, le service de remplacement a pour mission de remplacer les agriculteurs en cas de stage de formation, de maladie, d’accident, d’engagement associatif ou syndical, de congés maternité ou paternité, de vacances ou pour des compléments de main-d’œuvre. Et, ainsi, prendre du temps pour eux, du recul, en résumé d’éviter le burn-out. Grâce au service, environ 20.000 agriculteurs partent en vacances chaque année. Et les salariés remplaçants, dont beaucoup veulent à leur tour s'installer, acquièrent ainsi de l'expérience.

Via des plates-formes spécialisées ou des partenariats inspirés des Amap, des petits pêcheurs français jouent la carte des circuits courts. Si ces pratiques restent encore minoritaires, les circuits courts permettent de mieux rémunérer les pêcheurs, de favoriser une pêche plus durable et de faire un peu de pédagogie auprès des consommateurs.

En Inde, le programme « agriculture naturelle à zéro budget » développé par le gouvernement de l’Andhra Pradesh, est le plus gros projet d’agroécologie au monde. Il a déjà séduit 700 000 paysans et travailleurs agricoles qui cultivaient auparavant en agriculture conventionnelle. Pour atteindre son objectif d’un Etat 100 % en agriculture naturelle, le gouvernement a créé une société publique à but non lucratif chargée de convaincre les paysans de changer de modèle, de les former et de contrôler.

En Italie, la loi permet de confisquer des biens et terres accaparés par la mafia et impose qu'une partie soit affecté à un usage social. En 25 ans, 100 000 biens ont été saisis, dont 12 000 ont été mis à la disposition des institutions publiques et des collectivités territoriales, et plus d’un millier affectés à l’économie sociale et solidaire. En Calabre, au pays de la mafia ’Ndrangheta, ce dispositif a permis de transformer les pratiques agricoles.

En dix ans, l’équivalent de 1240 terrains de football a disparu sous le bitume et le béton, dans la métropole lyonnaise. A défaut d’inverser la tendance, des efforts ont toutefois permis de ralentir le rythme du phénomène. Le Plan local d’urbanisme et de l’habitat de la métropole permet de prioriser les constructions sur des terrains déjà urbanisés mais non utilisés ou prévoit de rendre 600 hectares de terres à des agriculteurs. Un syndicat, qui regroupe 13 communes du Grand Lyon, a par ailleurs constitué un portefeuille foncier de 70 hectares qui a permis à 10 projets d'installation de voir le jour.

Pour permettre à de jeunes agriculteurs de prendre la relève de professionnel en passe de partir à la retraite, un contrat d'emploi et de formation installation permet au potentiel repreneur et au cédant de se tester en condition réelle. Dans un cas sur deux, le contrat aboutit à une transmission d'exploitation et évite de perdre des exploitations.